Once upon a time in rural Quebec was a tiny town called St-Elie-de-Caxton, where elves and fairies lived and trees grew peppermints. At least, according to the stories of Nicolas Pellerin’s brother, Fred, a famous teller of tales in Quebec. Nicolas grew up in the heartland of Quebec’s traditional music scene, and has always had a love for the tunes and songs around him. I was lucky enough to catch him just after the festival Mémoires et Racines, where he was this year’s spokesperson. Nicolas tells TradChat a little about where he grew up and his musical influences.
It seems to me that you grew up in a musical family in a musical village. Was this the case, or is this the romanticized version?
I was born into a family who had many get-togethers and parties where we’d sing trad songs. I was also really lucky as a child to be surrounded by older people who would sing, play and tell stories. I’ve always had a great respect and love for trad things, in all their forms. I began to play in some trad groups as a teenager.
What were your musical influences when you were a teenager?
As a teenager, I listened to quebecois music. Singers like Richard Desjardins, Plume, Richard Séguin, Raoul Duguay, while I was driving along in my first car. Then I discovered trad groups and fell in love [j’ai trippé!]. I discovered La Bottine Souriante, Le Rêve du Diable, Ni Sarpe ni Branche, le Bruit Court Dans la Ville, les Charbonniers de l’Enfer. While my friends were listening to Bab Religion, NOFX and Green Day, I was listening to Jim et Bertrand…
You have an interesting mix of rhythms in your music. Are you a percussionist as well as a fiddler?
I started playing violin quite late as a teenager. I was playing percussion well before that. I would take my djembe everywhere with me, just for fun. My father was the second best foot percussionist in the village (that’s another story!!) and I learnt podorythmie when I was young. So percussion has always been part of my life. In my current band, Les Grands Hurleurs [rough translation = Big Screamers!] I play cajone and violin, and do foot percussion. I have always sung as well, or nearly always!
I’m sure you’ve explained the title of your new album “¾ Fort” many times already, but could you tell us about it?
Actually, ¾ Fort is a measurement. It means a little more than ¾ of an inch. It’s a reference in construction. 4 years ago I built a beautiful wooden house, and when I took out my violin for the first time in it, I wanted to compose a piece in appreciation of the builders. It was a tune in 6/8, very mellow, very simple. I called it The Artisans’ 6/8, because the construction company was called les Artisans du Patrimoine [Heritage Artisans]. When I sent the piece to the Artisans, they replied, the tune is really nice but you don’t say 6/8 of an inch, you say ¾ Fort!”. Obviously they were talking about inches and I was talking about musical measures. I found that really funny and called the tune the ¾ Fort des Artisans, and then the album ¾ Fort.
Can you tell us a little about your current projects?
We are now on tour to launch the album. For the past 7 years, we’ve been playing a lot. We’ve also been doing the music for an exhibition in Montreal at the Place des Arts. That’s a huge project!
Will we see Nicolas Pellerin et Les Grands Hurleurs in Australia some day?
You never know!! We’d like that!!
Il me semble que tu as grandi dans une famille musicale dans un village musical, ce qui parait féérique. Est-ce vraiment le cas?!
Je suis né dans une famille où il y avait beaucoup de rassemblements et donc de fêtes où ça chantait des chansons du répertoire traditionnel. J’avais aussi la chance, étant enfant, de côtoyer des personnes agées qui chantaient, jouaient ou contaient. J’ai toujours eu un grand respect et un amour pour le trad, sous toutes ses formes. C’est à l’adolescence que j’ai commencé à pratiquer et faire parti de certains groupes de trad.
Quelles étaient tes influences musicales quand tu étais ado?
Ado, j’écoutais de la musique du Québec. Des chanteurs, du genre Richard Desjardins, Plume, Richard Séguin, Raoul Duguay, roulaient en boucle dans mon premier char. Ensuite, j’ai découvert des groupes trads et j’ai trippé. J’ai découvert la Bottine Souriante, le Rêve du diable, Ni Sarpe ni Branche, le Bruit court dans la ville, les Charbonniers de l’enfer. Pendant que mes amis écoutaient du Bab Religion, du NOFX et du Green Day, moi j’écoutais du Jim et Bertrand…
Tu as un mélange intéressant de grooves dans ta musique. Est-ce que tu joues de la percussion aussi bien que le violon?
J’ai commencé à jouer du violon assez tard à l’adolescence. Je jouais des percussions bien avant. Pour le plaisir, je promenais mon djembee un peu partout avec moi. Mon père était aussi le 2e meilleur tapeux de pieds du village (Ça, c’est une autre histoire!!), j’ai appris la podorythmie quand j’étais petit. Les percussions ont donc toujours fait parti de ma vie. Au sein de mon groupe actuel, les Grands Hurleurs, je joue du cajon, je tape du pieds et je joue du violon. Je chante aussi depuis toujours, ou à peu près!
Je suis sûre que tu as déjà expliqué plusieurs fois le titre de ton nouvel album “¾ Fort”, mais peux-tu nous l’éxpliquer?
En fait, 3/4 Fort est une mesure. Ça signifie un peu plus que 3/4 de pouces. Ça fait référence au milieu de la construction. Il y a 4 ans, je me suis fait bâtir une belle maison de bois et quand j’ai sorti mon violon pour la première fois dans ma maison, j’ai voulu composé un air pour rendre hommage aux travailleurs qui m’avaient bâti. C’était un 6/8, bien doux, bien simple. J’ai appelé la pièce le 6/8 des Artisans. La compagnie de construction s’appelait les Artisans du Patrimoine. Quand j’ai envoyé la pièce aux Artisans, ils m’ont répondu, “la pièce est bien belle mais on ne dit pas 6/8 de pouces, nous, on dit 3/4 Fort!” . Évidemment, eux parlaient de pouces et moi de rythmique musicale. J’ai trouvé ça bien drôle et j’ai appelé ma pièce le 3/4 Fort des Artisans. Et le disque ensuite, 3/4 Fort.
Peux-tu nous raconter un peu de tes projets actuels?
Nous sommes en tournée depuis le lancement. Nous jouons beaucoup depuis 7 ans. Nous faisons aussi la musique pour une exposition qui aura lieu à la Place des Arts de Montréal. C’est un assez gros projet!
Verrons-nous Nicolas Pellerin et Les Grands Hurleurs en Australie bientôt?
On aimerait beaucoup ça!!! On ne sait jamais!! Avez-vous des contacts? Ahaha!
Ce post est dedié à Sophie, une québécoise ici à Melbourne, qui m’a fait découvrir la musique de Nicolas Pellerin. Merci, Sophie!