Jean François Berthiaume is a larger-than-life character, full of colour and creativity. Musician and band member of  Reveillons! (Let’s Party!), Galant Tu Perds Ton Temps (something like Sweetheart, You’re Wasting You’re Time) and Les Fréres Berthiaume,  an artist, a step dancer and dance caller.

It was thanks to a short documentary Pas de Câlleur, Pas de Danse (No Dance Caller, No Dance) about his passion for researching and calling traditional dances that really made me a fan. The film is in French, but still worth watching, if only for his inventive use of beer bottle lids to re-enact the dance steps.

Here is a short interview with Jean François Berthiaume.  

You are a stepdancer, dance caller, musician and artist.  Have I missed anything? How would you characterise yourself?
These are all my hats.  I’m a music collector, too, but maybe that’s more an addiction.  I have lots of 33 and 78 vinyls of traditional music.

I’m an artisan of our heritage, wearing many different hats in artistic expression.

How have you found time over the years to devote to all these different arts?
By doing one thing at a time. I come from a family of musicians, singers and dancers so I’ve always danced.  I completed a degree in Visual Arts (painting) at the University of Montreal, and I have a self-taught interest in the traditions of Quebec.

As far as I know, we don’t have any dance callers in Australia with such  a charismatic, rhythmic way of calling.  I was really interested to watch your  video in the Savoir Faire series, Pas de Calleur, Pas de danse.   Is your style unique in Quebec, or is everyone that animated when they call?
When I started calling dances 20 years ago, I was  one of only a few in my generation.  So I looked for a way to be different, in order to stand out.  I write “different”, but when you start researching tradition, you find there have been magnificent specimens of dance callers from both Quebec and North America;  dance calling is relatively new in Quebec (1900).  So I’m like a fiddle player, simply adding my personality to my performance, without wanting to change the tradition.

Does each region or even town in Quebec have their own dances?  Does each dance have its own music?
Oui, Madame! We can easily say it’s like accents.  Each region has its own dances and its own way of dancing.

Some tunes (Brandy, Lancier, Bastringue etc) are indeed related to a type of dance, but the majority of tunes are associated more with a style of dance.  For example, reels that have short, repetitive phrases are excellent for square dances, “crooked” tunes are more suited to contradances, and longer melodies are perfect for quadrilles.

Have dances from Quebec travelled abroad?
In the old days?  The only journey that Quebecois dances had made was to the west of Canada, when people from Quebec went searching for better work. But these days it’s not at all rare for me to call dances in the United States and in France.  And this autumn I’m teaching at a dance camp in Denmark.

Are traditional dances still popular in Quebec and attracting young participants?
Popular means in fashion… I don’t think that’s good for traditional dance to be popular, because there’s a risk it will no longer be popular one day or another. Rather we want the dance to be alive and well. It’s a dance of the people, so the young and less young are invited to dance together.  But to answer your question, yes I’m often invited to call at university parties.  Today there is a renaissance of young callers.

What are your current projects?
I have just finished a project of electronic traditional music with my brother – the band, Les Frères Berthiaume, album “Le Temps de Fêtes est Terminé” (The festive season is over) –  and we’re hoping to do many gigs in the future.  This summer I’m  playing with  the group Reveillons! at several festivals, as always.  In August, September I’ll be back in the studio with the band Galant Tu Perds Ton Temps, preparing our fourth album. I also give dance workshops in schools to keep the tradition alive, and I’d like to be doing some painting this summer in order to have an art exhibition in 2017.  So that’s the next 6 months.  After that… who knows?

Any plans to come to Australia?
One day soon, I hope. I’m sure one day we’ll have a dance or a beer together.

L’interview original, en français.
Jean François:  Wow! L’Australie ou plutôt wow! une australienne qui aime la musique du Québec et qui cherche à comprendre le métier de câlleur… Le monde est petit. J’ai de bon souvenir de l’Australie. Je n’y ai jamais  été toutefois mais j’y ai souvent rencontré plusieurs grands voyageurs sur les chemins d’Europe. Lorsque j’étais dans les auberges de jeunesse il n’étais pas rare de terminer la soirée en prenant une bière avec les gens de par chez vous. De belle rencontre à chaque fois.

Vous êtes un câlleur, gigeur, musicien, artiste et chercheur. Est-ce que j’ai oublié quelque chose? Voilà tout mes chapeaux, je suis collectionneur aussi, mais c’est davantage une maladie peut-être. Je possède plusieurs 33 et 78 tour  de musique traditionnelle.

Comment vous décririez vous? Un artisan du patrimoine , coiffé de plusieurs questionnements artistiques.
Comment avez-vous trouvé le temps de faire tous ces differents arts? Une chose à la fois. Je viens d’une famille de musiciens, chanteurs et danseurs donc j’ai toujours dansé, j’ai étudié en arts visuel (peinture) diplômé de l’université de Montréal en Arts visuel et je m’intéresse de façon autodidacte au tradition du Québec.

A ma connaissance, il n’y a pas de câlleur en Australie avec un tel charisme et rythme.  J’étais vraiment interessée à regarder votre vidéo “Pas de câlleur, pas de danse”.  Est-ce que votre style est unique au Québec ou est-ce que tous les câlleurs sont  aussi animés?!
Il y a vingt ans lorsque j’ai commencé à câller j’étais un des seuls de ma génération. J’ai donc cherché à être différent pour me faire connaître. J’écris différent mais quand on cherche on constate que dans la tradition il y a eu de magnifique spécimen de câlleur  québécois et américain, car le call est relativement nouveau au Québec ( 1900). J’ai donc comme un joueur de violon simplement intégré ma personnalité dans ma façon de performer sans vouloir changer la tradition.

Est-ce que chaque région ou même ville au Québec a ses propres danses?
Oui madame, on peut facilement dire que c’est comme les accents. Chaque région possède ces danses et la manière de danser.

Est-ce que chaque danse a ses propres pièces?
Quelques pièces (Brandy, Lancier, Bastringue, etc.) sont en effet reliés au type de danse, mais la majorité des pièces sont associé plutôt à un style de danse. Par exemple des reels au phrase courte et répétitive c’est excellent pour des sets carrés, des pièces croches sont plus facile pour la contre danse et les grande mélodie parfaite pour du quadrille.

Est-ce que les danses du Québec ont voyagé à l’étranger?
Dans l’histoire? Le seul voyage que la danse québécoise à réalisé c’est vers l’ouest canadien avec le déplacement des francophones vers de meilleur emplois.

Mais aujourd’hui il n’est pas rare que je call pour des soirée de danse aux États-Unis et en France. Cette automne je vais  faire un camps de danse au Danemark.

Est-ce que les danses traditionelles sont toujours populaires au Québec? et attirent de jeunes participants?
Populaire veux dire à la mode… et je ne crois pas que c’est bon pour la danse traditionnelle d’être populaire car elle risque de n’être plus populaire un  jour ou l’autre. Nous voulons plutôt quel soit vivante. C’est un danse du peuple donc les jeunes et moins jeune sont invités à danser ensemble. Mais pour répondre à ta question oui je suis souvent invités dans des party d’université pour caller. Aujourd’hui on retrouve une belle croissance de jeune calleurs sur le marché.

Quels sont vos projets en ce moment?
Je viens de terminer un projet de musique traditionnelle électrique avec mon frère (Les frères Berthiaume, Le temps des fêtes est terminé) nous souhaitons faire plusieurs spectacles avec cette formation dans l’avenir. Cette été je joue toujours avec le groupe Réveillons! dans quelques festivals au Canada. Je prépare un quatrième album avec le groupe vocal Galant tu perds ton temps  (En studio pour le mois d’août -septembre). Je donne des ateliers de danse en milieu scolaire afin que la tradition se poursuivre présentement et j’aimerais être en mesure de faire quelques peintures cette été afin de présenter en 2017 une exposition d’art.  Voilà pour les 6 prochain mois. Ensuite … qui sais?

Des plans pour venir en Australie? Un jour bientôt j’espère….je suis certain qu’un jour nous danserons ou prendrons une bière ensemble.