Lennon and McCartney, Simon and Garfunkel,  Boulerice and Demers. Great musical partnerships create amazing synergy. Olivier Demers and Nicolas Boulerice are most famously known for establishing the band, Le Vent du Nord. In fact their musical collaboration started before the band, and has taken them through some remarkable ventures.
TradChat spoke to fiddle player and guitarist Olivier Demers to find out what they’ve been doing.

You seem to have a list of achievements that is longer than you’ve been alive! When did you meet and start making music together?
We met at College 19 years ago during a fire drill. I was in the middle of practising in my studio and I thought I might as well continue outside. I looked a little strange out there with my violin though, in the carpark with 2000 students! Then Nico came over to see me and asked if I played reels and jigs! I replied that I knew some tunes and from that moment on we started playing together. That’s now 20 years ago!!

The festival Chants de Vielles has just celebrated its 12th year, and La Veille de l’avant Veille [The Eve before New Year’s Eve!] will turn 20 in December – what was the spark that inspired you to start them? You also ran a record label for many years, Roues et Archets. How did you cope with everything?
We’ve always had the taste for creating and making things happen. We talk a lot, we are very socially engaged, and we want to pass things on, to leave some small moments of happiness to people, some paths of reflexion, some time to spend socialising, discussing, meeting up with each other. In short, we’ve always had a mad desire to take part in life rather than watch it passing by!
The record label no longer exists, but it was a very rewarding experience for learning all the business side of the job. Same thing for La Veillée. We wanted to produce a show for New Year, and said to ourselves that the 31st is for family, so that’s why it became New Year’s Eve’s Eve! ( dress rehearsal for New Year!). We have learnt a lot from organising this evening, which is now looked after by our manager, Geneviève Nadeau.

Do you think the trad scene in Quebec has changed much since you started?
This scene is still in the process of defining itself and growing. Now there are more festivals and traditional events happening in all the regions. It’s still small, but over time, more and more young people are getting involved and and making their own mark on this timeless music. Which is very stimulating and uplifting.

Le Vent du Nord seem to tour a lot in non-francophone countries. Do non-French audiences react in the same way as French-speaking audiences, despite the language barrier?
In fact we tour 90% of the time in non-francophone countries. The reaction is surprising, people come to the party and are openly fascinated by the style of our music – the tight vocals, the foot percussion, the wheel fiddle or hurdy-gurdy, the fiddle style, the accordion. In a nutshell, there is no language barrier!!!

Do you each have other music projects at the moment, or is there no time left for anything else?
We are really dedicated, all of us, to Le Vent du Nord, but for sure there are always other projects that can simmer away for many years without seeing the light of day. Otherwise, our spare time is mostly dedicated to our families and kids, for the greater good.

Are you like an old married couple who know each other really well?!
Sort of! We have played so much music and so many concerts together!! It must be more than 2000.
We each know what irritates the other, for sure, but we also know what moves or inspires the other. It’s a great relationship that I hope will endure another 20 years!

Toi et Nicolas semblez avoir une longue liste d’exploits ensemble qui est remarquable pour votre age. Quand vous êtes vous rencontrés?
On s’est rencontré au CÉGEP (collège) vers 19 ans dans un exercice de feu, j’étais en train de pratiquer dans mon local et je pensais bien pouvoir continuer dehors, mais dans un stationnement avec 2000 étudiants, j’avais l’air un peu drôle avec mon violon! Quand Nico est venu me voir et m’a demandé si je jouais des reels et des jigs! Je lui ai répondu que j’en jouais quelques airs et on a commencé à jouer ensemble dès ce moment! Ça fait maintenant 20 ans à temps plus que plein!!!

Le festival Chants de Vielles vient de fêter ses douze ans, et La Veille de l’avant Veille en sera à sa 20e cette édition en décembre – quelle est l’idée de départ pour les commencer? Je pense que vous avez eu un label de disques aussi, Roues et Archets? Comment avez-vous tout gérer?
On a toujours eu le gout de créer et de faire bouger les choses. On parle beaucoup, on est très engagé socialement et on a le gout de léguer, de laisser des petits bouts de bonheur aux gens, des pistes de réflection, des moment pour socialiser, discuter, se rencontrer. Bref, on a toujours eu cette envie folle de prendre part à la vie plutôt que de la regarder passer!

Le label n’existe plus, mais ce fut une expérience très enrichissante pour apprendre les aspects plus business du métier. Même chose pour La Veillée, on voulait produire un show du jour de l’an et on s’est dit que le 31, c’était pour la famille, donc le pourquoi de la Veillée de l’avant Veille (répétition générale du jour de l’an!!). On a appris beaucoup en organisant cette veillée qui est désormais tenue de main de maître par Geneviève Nadeau notre gérante.

Tu penses que la scène trad au Québec a beaucoup changé depuis que tu as commencé?
Cette scène est encore en train de se définir et en expansion. Il y a maintenant plus de festivals et événements traditionnels dans toutes les régions. Ça demeure encore petit, mais avec les années, les jeunes sont de plus en plus impliqués et se réapproprient cette musique sans âge. Ce qui est très stimulant et saint.

Le Vent du nord semble faire beaucoup de tournées dans des pays qui ne sont pas francophones; est-ce que les gens réagissent de la même façon, malgré leur langue?
Nous joueons effectivement à 90% dans des pays non francophones. La réaction est surprenante, les gens sont vraiment au rendez-vous, sont fascinés par le style sans retenue de notre musique. Les voix fermes, la podorythmie, la vielle à roue, le style de jeu au violon et à l’accordéon, bref, il n’y a pas de barrière de langue!!!

Est-ce que chacun d’entre vous avez des projets en ce moment, ou est-ce qu’il n’y a pas de temps pour autre chose?
On est vraiment tous dédiés au Vent du Nord, mais c’est sur qu’il y a toujours des projets qui peuvent mijoter plusieurs années avant de voir le jour! Sinon, nos temps libres sont le plus souvent dédiés à nos familles et enfants, pour le plus grand des biens.

Est-ce que vous êtes comme un vieux couple qui se connaît par cœur?!
Olivier : En quelque sorte! On a tellement joué de musique et fait de spectacles ensemble!! plus de 2000 surement.
On sait ce qui irrite l’autre c’est sur, mais on sait aussi ce qui émeut l’autre. Une belle relation qui je l’espère durera un autre 20 ans!!